Installées à Juvisy-sur-Orge en 1929, les Éditions du Cerf transférèrent leur siège à Paris, en 1937, au 29 du boulevard de La Tour-Maubourg. En 2011, elles déménagent pour rejoindre le couvent dominicain Saint-Jacques dans le XIIIe arrondissement de Paris, au 24 rue des Tanneries, dans l’hôtellerie du couvent, restructurée et agrandie pour l’occasion.
Pour installer les Éditions du Cerf dans l’enceinte du couvent, en lieu et place de l’hôtellerie, le père Nicolas-Jean Sed va faire appel au maître d’œuvre Bernard 
Geyler, associé à l’architecte Antoine Prime. Entré au Cerf en 1981 alors qu’il avait vingt-neuf ans, Nicolas-Jean Sed, dominicain, a assuré les fonctions d’éditeur, directeur littéraire, directeur de la rédaction des revues, directeur général et président du directoire jusqu’à la fin de l’année 2012. C’est sous sa houlette que les travaux vont se réaliser avec le réaménagement complet de l’intérieur du bâtiment, la construction d’un hall d’entrée et d’un ascenseur extérieur, l’aménagement d’une librairie, de bureaux et de salles de réunion. Les travaux, effectués au début de 2010, ont été l’occasion de redonner un front bâti sur la rue, le hall étant construit dans le prolongement des constructions voisines.
La communauté des frères dominicains souhaitait en effet différencier l’entrée des du Cerf par rapport à celle du couvent. La construction du 
hall en avancée sur la rue a répondu à cette demande. Sa toiture, en se retournant verticalement en équerre, évoque un livre ouvert. L’ensemble est construit en éléments de béton préfabriqué polis noir, ce qui le démarque bien de l’ensemble des bâtiments plus clairs.
L’ascenseur extérieur a été édifié pour relier les différents niveaux des bureaux : « La gaine d’ascenseur est habillée, côté rue, d’une façade en verre claire sérigraphiée et, côté couvent, d’un vitrail contemporain réalisé par Kim En Joong. Usuellement, un vitrail est destiné à éclairer un lieu, souvent une église ou encore une cathédrale ; cette fois-ci ce ne sera pas le cas. Le vitrail est présenté pour être vu depuis la rue. Pour cette raison, il est posé sur une structure métallique portée de la façade, permettant un éclairage indirect mettant en valeur le vitrail. C’est sans doute un cas unique ! », explique Bernard Geyler.
Le père Nicolas-Jean a soutenu et accompagné le père Kim, depuis de longues années, afin de lui donner la place qu’il mérite au travers de sa prédication picturale. C’est tout naturellement qu’il fait appel au père Kim pour réaliser un vitrail destiné à accompagner le projet du nouveau siège du Cerf.
Ce vitrail sera désormais le signe distinctif de l’édition. L’effet souhaité depuis la rue consiste à donner l’impression que derrière le vitrail se trouve un volume éclairé, comme dans une cathédrale. Or il n’en est rien. Le vitrail n’est visible que de l’extérieur. De ce fait un éclairage indirect apporte de la lumière au mur de la cage d’ascenseur peint en blanc.
L’effet de nuit est saisissant. Les textes sérigraphiés ont été choisis par la direction du Cerf, le vitrail divisé en sept partitions, mesure neuf mètres quarante-cinq de haut et un mètre cinquante de large. Il a été réalisé au sein de l’atelier Derix à Taunusstein en Allemagne. La fixation des vitraux sur l’ossature est traditionnelle. Elle consiste à boulonner les vitraux par le biais de systèmes de vis et écrous au travers de percements prévus à cet effet en atelier. Les nouveaux bâtiments des Éditions du Cerf ont été inaugurés le 12 février 2014, en présence de l’artiste et du père Nicolas-Jean Sed qui venait de quitter ses fonctions au sein des éditions.
